Pourquoi choisir le baptême pour mon bébé?
Il fait beau et chaud, c’est la saison des fêtes de famille, des mariages et des baptêmes…
Parce que la foi n’est pas /
n’est plus une évidence, et que, bien souvent, nous, adultes, doutons et nous
posons des questions.
Parce que le temps où les parents
décidaient arbitrairement pour leurs enfants est révolu et que nous sommes
conscients qu’ils sont trop jeunes pour « choisir » leurs croyances,
leur religion…
Pourquoi, donc, ne pas attendre
et les laisser décider lorsqu’ils auront la maturité nécessaire.
Pourquoi ne pas les laisser
tracer leur propre chemin ?
Chez nous, nous avons fait
baptiser nos 4 enfants lorsqu’ils étaient bébés mais je me suis posé la
question du pourquoi, de leur liberté, du sens…
La plus grande a 10 ans,
maintenant. 10 ans de recul, 10 ans depuis son baptême, et je ne regrette pas
notre choix.
Le baptême, rite de passage.
Les faire baptiser lorsqu’ils sont bébés, c’est bien sûr, un symbole fort d’accueil dans une communauté d’humains partageant des valeurs d’amour et de partage, et aussi un rite de fête autour de la naissance de ce bébé, vivant et en bonne santé : quelle joie de réunir parents et amis autour de ce petit miracle !
Mais c’est aussi, à mon avis, un
cadeau à faire à notre enfant, pour plus tard.
Le baptême, pour permettre à mon enfant de se poser des questions.
En choisissant le baptême, on s’engage à l’amener au caté, plus tard. Je ne sais pas chez vous, mais chez nous, ces séances de caté sont très appréciées des enfants.
Des moments conviviaux, où ils peuvent réfléchir à ce qui
est important pour eux dans la vie, échanger et poser des questions sur la
religion, leurs valeurs, ce à quoi ils croient. Ils parlent entre eux, avec
d’autres enfants de leur quartier, de choses qu’ils n’aborderaient pas
autrement. Ils parlent aussi avec des adultes. Avec le prêtre, bien sûr, mais
pas que. Chez moi, c’est nous, parents, qui leur faisons caté, chacun à tour de
rôle. L’occasion pour eux de voir la foi à l’œuvre, de manière différente, chez
les adultes qui les entourent. De voir qu’on n’est pas obligés d’être pareils,
identiques, pour partager la même foi, les mêmes valeurs… De voir que, même
dans la foi, on peut avoir des différences.
Le baptême, pour partager avec les adultes, croyants ou pas, autour d'eux.
En choisissant le baptême, on est appelé à parler religion à la maison. On explique le baptême du petit dernier aux aînés, on parle de la première communion de la grande.
Les enfants n’ont pas de barrières, ils échangent, partagent
librement avec ceux qui les entourent. Ils diront leurs doutes, leur
scepticisme. Ils diront « c’est pas possible, ton truc, moi j’y crois
pas ». Ou peut-être, aussi, « je sens quelque chose dans mon
cœur ». On pourra témoigner de ce que l’on vit nous, de nos questions, de
nos certitudes. C’est d’une richesse incroyable.
Les baptiser, c’est aussi les amener à se rendre compte que
tous les adultes ne sont pas croyants. Avec la même liberté, avec la même
curiosité, ils pourront parler avec leur tante athée, savoir pourquoi leur
grand-père ne va plus à la messe et ne croit plus en Dieu depuis 30 ans… Et
c’est ainsi, en s’apercevant que chacun
a son chemin, sa liberté, qu’ils dessineront, petit à petit, leur route.
Le baptême, pour choisir de croire. Ou pas.
Reste que, bien sûr, si on les fait baptiser, ils choisiront sans doute entre « être chrétien » ou « ne pas être chrétien ». Et c’est tout.
En même temps, je ne suis pas sûre que, si on ne les baptise
pas, ils choisissent entre « être chrétien », «être musulman »,
« être juif », « être bouddhiste » ou « être
athée », parce qu’il me semble que, pour choisir, il faut connaître. Or,
éduquer son enfant à toutes les croyances du monde, cela me semble bigrement
difficile.
Et, par ailleurs, je suis une grande adepte de la phrase de
Théodore Monod : « Pour moi, il y a une montagne, la même pour
tous, que nous gravissons les uns et les autres par des sentiers différents.
Les uns montent par ici, d'autres par là, mais nous avons tous les uns et les
autres, l'ambition ou l'espoir de nous retrouver au sommet, dans la lumière,
au-dessus des nuages. »
Alors, n’hésitez plus et amenez, avec confiance, votre enfant
sur ce chemin d’aventure spirituelle afin, justement, qu’il puisse choisir,
lorsqu’il sera grand, ce qui lui semble le plus juste pour lui…